Par les experts du studio UX/UI Micropole Centre-Est.
À l’ère du cognitif, de l’innovation et de la technologie, l’expérience digitale se place au cœur de la bataille concurrentielle et exige une synergie de plus en plus fine entre différents pôles d’expertises. Compétences marketing et communication, créatives et technologiques sont désormais intégrées simultanément (ou presque) au sein de méthodologies de conception qui décloisonnent les métiers. Au cœur de cette nouvelle tendance, de nouvelles façons de travailler et un métier émergent : le creative technologist.
LE DESIGN SPRINT : UNE NOUVELLE FAÇON DE TRAVAILLER
Développée par Google Ventures, le design sprint est une méthode d’innovation inspirée par les principes du lean start up et du design thinking. Grâce à une mise en œuvre express du design thinking en cinq étapes ou jours, le design sprint permet de créer un premier prototype dans un délai court. C’est donc, dans ce contexte pluridisciplinaire que l’empathie entre domaines d’expertises variés est favorisée.
Cette dynamique qui place la technologie comme vecteur de différenciation a deux avantages majeurs : elle permet de concevoir des solutions digitales souvent plus innovantes et de favoriser la co-création entre différents domaines d’expertise tels que les stratégistes, les créatifs et les développeurs permettant à chacun d’apporter sa note sous la coordination d’un chef d’orchestre, le creative technologist.
CREATIVE TECH’ : MÉTIER OU MÉTHODOLOGIE ?
Factuellement, c’est un métier. Un métier aux mille et un visages, une position hybride qui fait le lien entre différents pôles en s’appuyant sur des compétences transverses et une capacité de vulgarisation exacerbée. Le creative technologist est en effet un développeur, un créatif mais aussi un stratégiste, tout en étant innovant et en constante évolution.
En lisant cette dernière phrase, vous vous dites très certainement que le poste requiert le curriculum vitae de Leonard de Vinci et que trouver un crea tech’ maîtrisant tant de compétences relève de l’impossible…
Issus de formations diverses (développement, design, marketing…), le creative technologist est le contraire d’un spécialiste puisqu’il n’adopte que très rarement un point de vue omniscient. Un solide bagage en expérience utilisateur et en webdesign couplé à une bonne compréhension technologique est une base incontournable. Un intérêt pour les sciences du comportement est aussi un plus, notamment une connaissance de la théorie du Nudge (« Une méthode douce pour inspirer la bonne décision », livre de Cass Sunstein et Richard Thaler, prix Nobel d’économie 2017). L’éventail de ses compétences est varié mais sa fonction est précise : concevoir des nouvelles solutions qui intègrent les technologies du moment.
Curieux par nature, le creative technologist a pour habitude de se nourrir d’une veille technologique régulière et poussée. Il est également adepte des méthodes de travail agiles tels que scrum ou devops. Il échange en permanence avec les équipes marketing, les développeurs et les créatifs.
En amont du lancement d’un projet, il doit anticiper tous les niveaux de la chaîne de production, et identifier tous les freins pouvant complexifier sa mise en œuvre. Par la suite, il conçoit et produit des stratégies de produits digitaux (généralement sous la forme de prototypes). En véritable « Mister T », il est à l’aise avec la prise de risque dans une logique de « Test and Learn ».
L’IMMERSION POUR MANTRA
Toujours à la pointe de l’innovation, le creative technologist catalyse la différenciation et l’engagement par l’émotion. Il répond à la fois aux objectifs des entreprises et aux besoins des utilisateurs.
Les solutions digitales mises au point ne distillent pas un message de manière linéaire mais ont vocation à embarquer les usagers dans une véritable histoire En s’appuyant sur l’ensembles des technologies émergentes disponibles telles que les interactions vocales, la réalité virtuelle et augmentée, l’intelligence artificielle, la data-science… la solution proposée doit provoquer la surprise et l’émotion d’une expérience inédite et permettre de nouvelles approches créatives.
S’il ne figure pas encore dans l’inventaire des métiers « stars » du numérique aux côtés du data scientist ou du développeur, ce nouveau métier va vite trouver sa place dans le processus de digitalisation d’une marque, d’un produit ou d’un service. Force de coopération entre les équipes au sein de l’entreprise et au-delà, le crea tech’ réinvente chaque jour l’expérience digitale sous le prisme de la créativité augmentée. Métier aujourd’hui encore embryonnaire, il est très certainement promis à un bel avenir.
ET EN SITUATION ?
Au sein du pôle Micropole Digital Centre-Est, l’emploi de creative tecnhnologists a permis la mise en œuvre d’un projet concret intégrant l’utilisation de lunettes connectées pour l’un de nos clients dans le domaine de l’inspection de silos chimiques. Cette application à reconnaissance vocale permet à ses utilisateurs de travailler les mains libres. Dans l’industrie chimique, domaine où la sécurité est primordiale, les employés pourront désormais mesurer des données sur le terrain et les enregistrer instantanément et sans risque dans l’application grâce à la voix.
Les laboratoires d’expériences et d’innovation tel que l’OpenGround du Groupe Micropole sont aussi le terrain de jeu idéal pour un creative technologist : tester, expérimenter, réaliser des prototypes, être à la page et à l’aise avec les technologies d’aujourd’hui et de demain, afin de proposer aux clients des produits attirants et novateurs.